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Pierre-Olivier BIDAULT SIRE

53 % des cadres rompent leur période d’essai par désaccord avec la stratégie managériale

Pôle TALENT - mardi 17 septembre 2019, par Fabien Soyez pour Courriers Cadres : https://bit.ly/2mjx5M8


Le management peut être source de départs prématurés. Selon une enquête du cabinet Robert Walters, 53 % des cadres qui ont déjà rompu une période d’essai l’ont fait pour cause de désaccord avec le mode de management.



Dans un contexte de “guerre des talents”, la rétention de ces derniers est un enjeu capital pour les entreprises. Mais selon une enquête du cabinet Robert Walters, diffusée le 16 septembre, 46 % des cadres quittent leur organisation dans les 18 mois après leur embauche, tandis que seuls 19 % l’ont fait parce qu’ils ont été “débauchés sans contre-offre de la part de leur employeur”.  En outre, 27 % ont aussi pris l’initiative de rompre leur période d’essai avant terme, et seuls 26 % déclarent être partis pour une “meilleure opportunité professionnelle”.

Comment expliquer, dès lors, les départs prématurés des cadres ? 31 % l’ont fait parce que leurs missions “ne leur plaisaient pas” et 34 % parce que les valeurs de l’entreprise ne “leur convenaient pas”. 58 % ont rompu leur période d’essai en raison d’un “décalage” entre le poste qui leur avait été présenté à l’origine et la réalité. Mais 53 % sont aussi partis parce qu’ils étaient en désaccord avec les “techniques de management” de leur employeur.

“La remise en question des organisations est inéluctable”

Dans le même temps, Robert Walters observe que seules 19 % des entreprises pensent que le management explique les départs prématurés des cadres. “La remise en question des organisations est inéluctable. Elles ont tout intérêt à être transparentes avec les candidats lors des processus de recrutement, et à soigner leurs méthodes de management”, analyse le cabinet.

“Alors que les collaborateurs recherchent un mode de management responsabilisant fondé sur la confiance et la reconnaissance, les directions d’entreprise doivent nécessairement s’adapter et faire évoluer leurs méthodes pour fidéliser les profils rares”, remarque Coralie Rachet, directrice France du cabinet de recrutement international. “Il est nécessaire que le management prenne une dimension plus collaborative : la vision des  comités de direction doit allier recherche de performance pour l’entreprise et quête de sens pour le collaborateur. De plus en plus souvent, les cadres vont privilégier une entreprise dont les valeurs sont en cohérence avec leurs attentes, et le management par la règle n’a plus sa place dans un monde où la flexibilité et l’innovation sont les clés du succès d’une entreprise”, ajoute-t-elle.

Pour 43 % des cadres, l’onboarding est insuffisant dans leur entreprise

Concernant l’onboarding (période d’intégration de chaque nouveau collaborateur), le constat est également sans appel. 43 % des cadres considèrent que ce processus est “décevant”, voire “inexistant” dans leur entreprise. Tandis que plus de 79 % des entreprises le trouvent “suffisant”, ou même “excellent”.

Dans son enquête, Robert Walters s’intéresse aux méthodes d’onboarding des organisations. 49 % des cadres affirment que le premier jour en entreprise, souvent synonyme de stress pour un collaborateur, leur poste de travail n’était pas “totalement installé”. Si 48 % des employeurs indiquent organiser systématiquement des événements destinés à favoriser l’intégration du nouveau venu (déjeuner, afterwork, séminaire, teambuilding), 41 % des cadres affirment ne pas avoir déjeuné avec leur équipe le premier jour. À noter que 54 % d’entre eux s’attendent “impérativement” à participer à de tels événements lors de leur arrivée.

Concernant leurs missions, 53 % des cadres indiquent ne pas avoir reçu de “définition claire des projets et objectifs à réaliser le premier jour”. Dans la même proportion, ils aimeraient être mis en relation avec une “personne référente ou un tuteur”. Enfin, 78 % des cadres confient avoir déjà ressenti un “défaut de formation ou d’accompagnement” de la part de leur manager après leur prise de poste.

“Les organisations doivent impérativement capitaliser sur une bonne intégration, dès les premiers jours / mois. En effet, les cadres sont très sollicités sur le marché de l’emploi, et s’attendent à une inclusion rapide et efficace afin de déterminer si l’entreprise et le poste répondent à leurs attentes. Elles n’ont pas plus de 3 mois pour réussir le processus d’onboarding, si elles ne veulent pas prendre le risque de voir leur nouvelle recrue partir prématurément”, conclut l’étude.

Dans ses recommandations, Robert Walters conseille enfin aux entreprises de “soigner l’arrivée de leurs nouvelles recrues”, de les former aux nouvelles méthodes de management, mais aussi de “favoriser leur bien-être” afin de se différencier des autres organisations, et de ne pas “négliger la marque employeur”, notamment en développant un “réel engagement sociétal”.

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